dimanche 21 mai 2017

Epsilon, Lagaffe, Albator... et le Spiderman de Rich Buckler !




N'étant pas collectionneur de planches originales, et le Graal d'en posséder une de Franquin de Gaston Lagaffe étant définitivement hors de portée, il est probable que cette planche de la série Epsilon de l'immense Jean-Yves Mitton sera la seule entorse à ma bonne résolution de ne pas ajouter une nouvelle collectionnite à celles qui m'accaparent déjà.

J'ai enfin pu récupérer hier matin, après 10 longs jours d'attente (merci Mondial Relay...), cette planche emblématique, véritable madeleine de Proust de la fin de mon adolescence. A cette époque, je découvre dans la revue Titans, une courte saga de science-fiction en 21 épisodes qui me scotchera à mes pages et mon siège tout au long des péripéties d'Epsilon. Je me souviendrai toute ma vie notamment de la planche introduisant l'épisode 15 lorsque le personnage Pogne d'acier fait sortir une lourde porte blindée de ses gonds. Il faut dire que c'est une image que j'avais reproduite à l'époque, lorsque je dessinais bien plus régulièrement qu'à présent. Alors, lorsque David et Fabrice, les deux fondateurs des éditions Original Watts ont récupéré les droits de la série et ont proposé la vente des planches originales, je me suis engouffré dans la brèche. Je ne vous dis pas comment j'étais hier en ouvrant le paquet ! Heu-reux ! 


Il y a deux ans, un 30 avril 2015, jour même de mes 43 ans, je rencontrais monsieur Jean-Yves Mitton. Un moment inoubliable pour moi, avec une personne d'une gentillesse absolue. Deux ans plus tard, s'il ne m'a pas été donné de recroiser monsieur Mitton, j'ai cette fois le bonheur de toucher du doigt un témoignage de son immense talent. Je vous laisse avec quelques photos prises lors du déballage. La planche n'est pas bien grande (24x32 cm, taille standard à l'époque) mais le format n'empêche en rien d'en prendre plein les yeux ! C'est d'une beauté absolue ! La planche est fournie avec son calque couleurs qui servait d'indication lors de la mise en couleurs.










Pour en revenir à ma collectionnite, elle se porte bien, je vous remercie. J'ai craqué pour la nouvelle intégrale en date de Gaston Lagaffe. Evidemment que j'ai craqué... Elle est superbe... Cette fois, il semblerait qu'elle soit véritablement complète, enrichie de documents inédits, d'une pagination réellement chronologique. La collection se pare par ailleurs de nouvelles couvertures et de couleurs remastérisées du plus bel effet (parce que j'avoue que ce dernier point m'avait suscité quelques craintes mais c'est du beau travail). J'en profite pour remercier ma boutique spécialisée attitrée, les Bullivores à Périgueux, et donc Guillaume et Marine, pour s'être montrés arrangeants sinon je pouvais faire une croix dessus. 



Pas de nouvel achat intempestif cette fois mais l'arrivée de l'intégrale Gaston a quelque peu chamboulé mon rangement. Albator a dû laisser sa place à Gaston mais il ne perd pas au change en étant enfin visible de face, sur le meuble en face de la porte de mon bureau. Bien content qu'il soit enfin mieux mis en valeur ! 





Je ne pouvais pas clore ce billet orienté BD et figurines sans évoquer Rich Buckler, un talentueux dessinateur qui vient de tirer sa révérence à seulement 68 ans. Je ne pouvais pas lui consacrer un billet dédié car, honnêtement, je n'ai pas suivi sa carrière ni l'ensemble des séries sur lesquelles il a pu travailler. Mais il reste pour moi indispensable car associé à un arc en 4 parties de Spiderman paru dans les Nova 103 à 106 (1986) qui m'avait profondément marqué. On assistait en effet à la disparition du capitaine Jean Dewolff avec qui Spiderman avait souvent collaboré et qui était donc un personnage secondaire de choix dans le microcosme de l'homme-araignée. Mais surtout Peter David, le scénariste, livrait un polar d'une noirceur et d'une violence absolues, ancré dans une Amérique raciste, un genre qui n'était pas le propre des histoires du tisseur et qui tranchait donc radicalement avec des histoires plus formatées "super-héros / super-vilains". Rich Buckler a travaillé à d'autres reprises sur Spiderman et sur beaucoup d'autres séries que je ne suivais pas, mais rien que pour ce plaisir de lecture qu'il m'a procuré l'année de mes 14 ans, je lui en serai éternellement reconnaissant. Bon vent l'artiste ! (Et pour ceux qui voudraient en apprendre un peu plus, l'hommage du site Comic Box me semble tout indiqué, même s'il élude curieusement cette partie de sa biographie)





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